Bénévolat humanitaire

À l’inverse du volontariat qui donne droit à certaines indemnités, le bénévolat est un engagement libre et gratuit visant à accomplir une action (généralement au profit d’un organisme), en dehors de tout cadre familial ou professionnel et sans aucune subordination à la loi. Autrement dit, les bénévoles peuvent arrêter à tout moment leur action sans aucune suite juridique, pour peu qu’ils respectent les statuts de l’association pour laquelle ils œuvrent. Ils sont aujourd’hui près de 16 millions en France à offrir leur temps libre et leurs compétences au tissu associatif, dont 23% dans l’humanitaire.

Un groupe de bénévoles – Creative Commons Photothèque du Conseil Général du Val-de-Marne

Pour les bénévoles

Traditionnellement, deux catégories sont concernées par cette forme



de service désintéressé, à savoir les jeunes étudiants et les retraités. Les premiers peuvent, en effet, profiter de leurs vacances scolaires ou d’un quelconque stage durant leur cursus, voire même juste après l’obtention de leur diplôme, afin de s’engager dans l’un des nombreux programmes proposés par divers organismes en France et de par le monde.

Les seconds, libres des soucis matériels et disposant de plus de temps, trouveront là l’occasion d’entretenir une nouvelle sociabilité tout en faisant profiter autrui de leur expérience dans la vie, professionnelle ou autre. Ceci dit, les actifs en poste ne sont pas pour autant exclus du bénévolat puisqu’ils disposent de formules telles que le congé de solidarité ou la formation continue. Même les chômeurs ont le droit d’exercer des activités bénévoles au sein des associations.

Pour choisir son programme, on peut effectuer des recherches en ligne, via des sites tels que betobe.org, ou se rapprocher de structures spécialisées dans l’orientation des bénévoles, à l’exemple de France Bénévolat, Fondation du bénévolat, Espace Bénévolat ou encore la Fédération française du Bénévolat.

Cela étant, il est toujours utile de préciser que si les activités du bénévole humanitaire ne sont pas rémunérées, celui-ci peut parfois être dédommagé pour certains frais, tels que le transport ou l’hébergement. Des indemnités sont même prévues par la loi dans certains cas comme le congé de représentation, pour les salariés œuvrant au sein d’une association, ou les subventions attribuées par le FDVA (Fonds pour le Développement de la Vie Associative) à des titres divers.


Photo par European Commission DG (Creative Commons)

Bien entendu, le bénévolat humanitaire peut se pratiquer aussi bien au niveau local qu’au niveau international. Dans tous les cas, en plus du fait de rendre service à autrui, il constitue pour le bénévole une opportunité de créer de nouveaux liens, d’acquérir de nouvelles connaissances et de découvrir d’autres cultures et horizons sur le monde.

Pour les organisations humanitaires

Toutes les organisations non-gouvernementales dépendent plus ou moins du bénévolat pour pouvoir atteindre leurs objectifs humanitaires.

Les ONGs ont très peu de ressources. Le bénévolat leur permet de recruter du personnel à moindre frais pour pouvoir s’engager dans des missions humanitaires. Les volontaires donnent leur temps pour une bonne cause. Ils sortent aussi gagnants de cet engagement car ils obtiennent de l’expérience durant de tels stages ou missions humanitaires. Les bénévoles peuvent offrir leurs services dans tous les domaines imaginables. Ils peuvent être des médecins, des avocats, des comptables, des éducateurs, des secrétaires, des gérants de centre d’accueil et tant d’autres métiers.