Humanitaire au Maroc

Humanitaire au Maroc

On parle du Maroc comme d’un pays qui fournit beaucoup d’efforts pour améliorer le côté humanitaire et social des citoyens. Plusieurs associations et organisations opèrent en ce sens depuis plusieurs années, mais certains volets font le quotidien des Marocains sans pour autant présenter des résultats satisfaisants.

Don de matériel humanitaire au MarocCreative Commons Telecom Bretagne

Le premier problème au Maroc est lié à l’éducation. On y trouve plus de huit millions d’analphabètes, soit le tiers de la population (30 %). Cette situation est en rapport avec des éléments socioculturels, mais aussi des moyens financiers, la disponibilité d’infrastructure entre autres. Au Maroc plusieurs villages surtout au sud du pays et dans les régions montagnardes sont dépourvus d’écoles primaires et les enfants doivent parcourir plusieurs kilomètres par jour pour rejoindre leur école. Et même dans le cas où l’on trouve une école primaire dans les alentours,



il n’y a ni collèges ni lycées où ils peuvent poursuivre leurs études.

D’où la nécessité de se rendre dans des communes plus importantes. Cela implique d’importants moyens financiers pour les parents qui sont souvent démunis et manquent de moyens pour financer l’inscription et les fournitures scolaires, en plus de l’hébergement et autres frais connexes. La conséquence immédiate de cette situation est l’abandon scolaire précoce, souvent parmi les rangs des fillettes.

La scolarité est un vrai problème au Maroc, car outre l’infrastructure qui manque dans plusieurs régions, il y a des parents pauvres qui font travailler leurs filles en tant que domestique chez des gens aisés en ville pour améliorer leur quotidien. D’autres préfèrent les retenir pour les aider dans l’agriculture, avec le bétail ou encore pour chercher de l’eau potable dans des sources ou des rivières, au lieu de les envoyer à l’école. Cela dit, il est important de rappeler que l’enseignement au Maroc est gratuit.

mssion humanitaire au maroc

Un autre point relié à ce sujet est le refus de certains professeurs de travailler dans des zones lointaines, d’une part parce que ces zones sont presque isolées, et d’autre part par manque d’infrastructure surtout en matière de logements pour les professeurs. Ceux-ci se trouvent souvent dans l’obligation de séparer leurs classes avec des rideaux pour consacrer une partie pour les cours alors que l’autre sert de lieu de résidence.

Mais la scolarisation n’est pas le seul problème. Souvent, en allant dans certaines zones rurales, on trouve des dispensaires fantômes, des structures où l’équipement fait défaut, mais aussi où le staff médical y manque. On pourrait aussi parler des zones montagnardes dans l’Atlas où plusieurs villages sont privés même d’une simple infirmerie et se trouvent coupés du reste du monde avec les premières chutes de neige. Du coup, les personnes souffrantes, les femmes enceintes et d’autres personnes dans le besoin se trouvent privées des premiers soins médicaux. Parfois, des médecins bénévoles organisent des caravanes avec des ambulances équipées pour faire le tour de ces régions éloignées. Même si le geste est très significatif, il ne résout pas pour autant le problème de façon définitive.

Un autre problème humain à ne pas négliger, c’est l’eau potable. Plusieurs villages et « Douars » dépendent fortement des puits, de fleuves ou de sources, qui avec une bonne pluviométrie, assurent les besoins de la population en matière d’eau. Même si cette eau peut être bonne, elle ne demeure pas moins « non traitée ». Voilà pourquoi de grands dangers sanitaires comme les diarrhées, et d’autres soucis d’ordre digestif sont encourus. L’eau devient un vrai problème en cas de sécheresse. Les gens se trouvent dans l’obligation d’aller la chercher à plusieurs kilomètres à la ronde. Puis, souvent, ce sont des enfants qui doivent s’occuper de cette tâche (une des raisons de l’abandon scolaire).

Si ces problèmes sont les plus imminents, d’autres le sont aussi. On peut voir des problèmes de délinquance, de violence sexuelle et de violence contre les enfants et les femmes, et la propagation du sida, entre autres, qui nécessitent l’intervention de spécialistes surtout en matière de sociologues, psychologues, sans omettre des organismes non gouvernementaux qui doivent intervenir au profit de ces gens pour défendre leurs intérêts.iorer leur quotidien.