Logistique humanitaire

Les actions humanitaires pratiquées par de nombreux organismes non gouvernementaux d’envergure nationale ou internationale sont souvent déclenchées dès que la population d’un pays subit les effets dévastateurs d’une catastrophe naturelle, d’une guerre civile ou d’une épidémie.

La logistique humanitaire a pour mission d’aider les personnes en situation d’urgence ou de précarité en leur apportant des produits de première nécessité. Elle comprend plusieurs étapes qui commencent depuis la collecte de dons jusqu’à la réception des marchandises sur le lieu de destination.

Les précautions à prendre avant de se lancer dans la logistique



humanitaire

La logistique humanitaire est une pratique semée d’embuches. La mission ne sera pas une réussite si l’on ne prend pas le temps de s’informer et de prendre les mesures adéquates : analyse et identification des besoins réels de la population qui a besoin d’aide, adaptation des dons à la réalité du pays, promotion des entreprises et de la main d’œuvre locales, éloignement de la corruption, évaluation du coût de la logistique humanitaire, implication des bénéficiaires dans le projet, etc.

Le déroulement de la logistique humanitaire

La chaine commence par l’approvisionnement. Les matériels à expédier doivent être de bonne qualité ou réhabilités pour qu’ils soient pérennes. L’appel aux dons se fait par bouche à oreille, par une annonce médiatique ou encore à travers des animations.

Le stockage et le conditionnement constituent la deuxième étape. Le lieu de stockage doit être avant tout aéré et sec, sécurisé et accessible aux moyens de transport. En choisissant une plate-forme logistique humanitaire, les associations et ONG choisissent le professionnalisme. Le conditionnement sera choisi en fonction de la nature des marchandises à expédier, les modalités de chargement et des moyens de transport privilégiés pour l’acheminement.

L’acheminement des marchandises doit se faire dans le respect de la réglementation en vigueur dans le pays de destination. L’information au préalable permet de se préparer à toutes les procédures à suivre : demande de cotation auprès d’un commissionnaire de transport, connaissance des diverses taxes, du montant de l’assurance et des surcharges, etc. Si le transport routier est le plus pratique pour les expéditions nationales, le transport maritime permet d’envoyer des marchandises volumineuses, mais prend du temps. Le transport aérien est idéal pour l’envoi des marchandises périssables et peu encombrantes, mais demande beaucoup de formalités. Il est également coûteux.

Lors de la réception des marchandises, plusieurs documents devront être présentés aux autorités compétentes : certificat de don, liste de colisage, facture pro forma, attestation d’aide humanitaire, lettre de transport aérien – LTA ou connaissement – BL ou CMA selon le type de transport choisi.

Pour que le post acheminement se déroule dans de bonnes conditions, il est important de respecter l’éthique humanitaire et d’entretenir des relations courtoises avec les élus locaux.

Photo par Gerard Bontoux (Creative Commons)