Partir en mission humanitaire

Les missions humanitaires tendent à se populariser, avec de plus en plus de personnes disponibles pour aller prêter main-forte aux pays en développement. Cependant, alors que beaucoup de candidats peuvent être physiquement et financièrement prêts, très peu sont réellement préparés à assumer une mission humanitaire. La générosité, à elle seule, ne suffit pas. Il faudrait également être en mesure de justifier de compétences professionnelles et de qualités personnelles pour mener à bien la mission. Cependant, cette dernière doit aussi être appréhendée comme une expérience personnelle et une rencontre avec d’autres cultures. Voici quelques repères pour bien s’y préparer.

À propos des organisations humanitaires

Presque toutes les organisations humanitaires ont un grand



besoin de volontaires pour atteindre leurs objectifs. Vu le nombre grandissant de problèmes sociaux, écologiques et politiques, leurs besoins en main d’œuvre augmentent d’année en année.

Partir en mission humanitaire devient donc possible en devenant un volontaire pour ces organisations humanitaires. Ce faisant, on apporte sa petite contribution à la cause planétaire. L’attrait de ces missions est qu’elles sont réalisées dans des pays lointains, qu’on aurait du mal à découvrir à travers le tourisme traditionnel. On peut aussi conjuguer le volontariat avec ses vacances. On peut choisir des missions selon les compétences qu’on possède.

Préparation mentale

Il est important, avant de prendre la décision de partir, de questionner ses propres motivations et objectifs. Pourquoi partir ? Est-ce seulement dans un but philanthropique, pour aider autrui et soulager leurs difficultés, ou n’y a-t-il pas d’autres raisons cachées (fuir ses propres problèmes…) qui peuvent parasiter le projet ? Quoi qu’il en soit, toutes ces raisons devraient être bien clarifiées avant le départ, au risque d’aller vers plus de déceptions. L’idéal serait de discuter avec des personnes ayant déjà une expérience dans ce domaine ou, éventuellement, assister aux sessions de préparations au départ organisées par certaines associations locales.

Préparation informative

En parallèle, il faut tenter de réunir le maximum d’informations, aussi bien sur la nature de la mission retenue que sur le pays où elle est censée se dérouler. En effet, certains types de missions ne conviennent pas à tout le monde, soit à cause d’un défaut de compétences, soit à cause d’un manque d’intérêt. On ne va pas là où il y a un contexte de guerre si on ne supporte pas la vue du sang et des blessures.

Par ailleurs, la moindre des choses serait de se renseigner sur le pays où on va mettre les pieds. Il est plus qu’utile de faire une petite recherche pour se faire une idée du climat qui y règne, des éléments de culture qui y dominent (langue, religion, traditions…) afin d’éviter qu’un choc culturel important ne vienne gâcher le séjour humanitaire.

Préparation pratique

Selon le projet et l’encadrement de la mission, il est souvent nécessaire de s’enregistrer auprès de l’ambassade du pays où l’on veut partir et fournir les dates d’intervention et les documents adéquats. En plus du passeport, certains pays exigent des visas spécifiques. Une bonne habitude serait également de consulter régulièrement les conseils du ministère des affaires étrangères à propos des risques éventuels dans le pays concerné. Enfin, il ne s’agit en aucune manière de négliger l’aspect sanitaire, et donc se conformer à tous les traitements et effectuer toutes les vaccinations recommandées (certaines sont obligatoires).

Photo par European Commission DG (Creative Commons)