Humanitaire au Brésil

Le Brésil est certes un pays émergent qui a réussi à réduire sensiblement le taux de pauvreté, aussi bien dans les zones rurales que dans les villes, grâce à son impressionnante croissance économique. Il n’empêche qu’environ 16 millions de Brésiliens vivent encore dans une pauvreté extrême.

Rio de Janeiro – Creative Commons Artyominc

La région du Nordeste est la plus touchée et la moins développée, et celle où la concentration de la pauvreté rurale est la plus importante en Amérique latine. À côté de cela, il y a le phénomène des favelas, ces bidonvilles géants qui prolifèrent autour des grandes villes, particulièrement Rio de Janeiro, avec leurs lots de misère, de violence et de trafics en



tous genres.

Centres de refuge

C’est pourquoi la plupart des missions humanitaires organisées au Brésil impliquent des activités, dans des centres de quartiers, axées sur l’aide à apporter à des personnes en difficulté, notamment des enfants défavorisés, pauvres, handicapés ou orphelins. Beaucoup de ces enfants ont probablement eu à subir des problèmes de drogue, d’abus sexuel ou autre. D’où la nécessité d’un soutien psychologique, et éventuellement médical, en plus des activités scolaires, artistiques et sportives dont ils ont besoin pour leur épanouissement et, plus tard, leur insertion dans la vie sociale. En attendant, ces centres constituent une sorte de refuge pour ces enfants contre les dangers de la rue où les gangs imposent leur loi et où le crime et la drogue sont des risques réels.

Indigènes et réfugiés

Deux autres problèmes, requérant une intervention humanitaire, se posent actuellement au Brésil. D’abord, celui des populations autochtones qui vivaient aux fins fonds de la forêt amazonienne, sans aucun contact avec le monde extérieur. Aujourd’hui, ils peinent à assurer leur survie à travers les mécanismes complexes de la vie moderne et du marché. Les 1350 qui restent aujourd’hui risquent de disparaître si rien n’est fait pour leur protection.

Humanitaire dans les Favelas
Favelas au Brésil – Creative Commons Guety

Ensuite, il ya les demandeurs d’asile haïtiens qui ont déferlé à Tabatinga, pour échapper à un pays dévasté par le séisme de 2010. Plus de 4000 Haïtiens séjournent actuellement dans cette ville et ses environs. Une bonne partie d’entre eux, directement touchés par le tremblement de terre, comptent aider les autres membres de leur famille, restés en Haïti. Des équipes de l’ONG Médecins sans frontières sont déjà sur place pour fournir l’aide en matière de santé et d’hygiène.

ONG locales

Citons enfin quelques importantes ONG brésiliennes, à commencer par Viva Rio, créée pour lutter contre la violence croissante dans la ville, et qui a élargi ses objectifs au développement social par le travail sur le terrain. De même, Saúde Criança (classée 3ème meilleure ONG mondiale en 2012, par The Global Journal) vise à transformer la vie des enfants et de leurs familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, par la promotion du bien-être biopsychosocial. A noter également ADCAM, qui a commencé comme petit orphelinat de San José, l’un des quartiers les plus pauvres de Manaus, et qui s’est développé depuis pour répondre aux besoins des migrants qui viennent des quatre coins de l’État d’Amazonas. Parmi les organisations qui s’occupent aussi des conditions des peuples indigènes et autochtones, signalons ANAI, COIAB et OPAN.