Humanitaire en Afghanistan

Dans un territoire ravagé par trois décennies de conflits, plusieurs défis se posent à l’Afghanistan d’aujourd’hui, à savoir le renforcement de la stabilité, l’adéquation de la loi à la crise actuelle, et surtout les difficultés de l’action humanitaire menée par des acteurs divers. Selon des observateurs des Nations Unies, la communauté internationale a jusqu’ici échoué à faire des investissements à long terme dans les programmes d’aide et de développement pour l’Afghanistan. L’aide humanitaire destinée au pays continue à être bien en deçà des besoins de la population.

La situation humanitaire en Afghanistan

Certes, quelques petites améliorations ont été apportées dans certains domaines, mais les investissements à long



terme, dans le développement humain et les mesures de prévention, ne semblent pas susciter beaucoup d’intérêt. Il faut rappeler que le pays a un taux de chômage élevé, un taux d’alphabétisation très bas, et presque la moitié de sa population a moins de 16 ans. À cela, il faut ajouter que plus d’un tiers de la population de ce pays a été déplacé par le conflit en cours, les catastrophes naturelles et le manque de développement rural.

C’est pourquoi on y décèle une forte aspiration à la paix, à la stabilité et à un environnement libre de toute crainte ou tourment. Autrement dit, la sécurité physique n’est pas le seul souci de la population, mais il y a également un besoin d’investissements dans le développement humain, la prestation de services essentiels à la subsistance, l’éducation primaire, les soins de santé, l’État de droit, etc. À titre d’exemple, les États membres des Nations Unies ont demandé cette année (2012) une contribution de 437 millions de dollars pour financer des projets humanitaires en Afghanistan. Moins d’un tiers seulement de cette somme a été réuni jusqu’ici.

ONG et développement du pays

D’autre part, il faut reconnaître que les organisations non gouvernementales ont joué un rôle humanitaire important dans ce pays et en faveur des réfugiés afghans depuis 1979. On en a dénombré plus de 1600, fin 2003. La majorité de ces ONG sont afghanes, mais les plus importants programmes sont mis en œuvre par des organisations internationales ou multinationales. La plupart des ONG sont impliquées dans la fourniture des secours d’urgence et la gestion des programmes de santé, d’éducation et d’agriculture. D’autres se sont impliquées dans la construction de la paix, les droits de l’homme, l’éducation civique pour la Loya Jirga constitutionnelle et le processus électoral.

Il existe quatre organes de coordination de ces ONG, à savoir l’ANCB (Afghan NGOs Coordination Bureau), l’ACBAR (Agency Coordinating Body for Afghan Relief), l’ICC (Islamic Coordination Council) et le SWABAC (South West Afghanistan and Baluchistan Association for Coordination). Parmi les ONG les plus actives sur place, on peut citer pêle-mêle : Action Aid, Afghan Aid, CARE, DACAAR, MSF, OXFAM, SCA, SCF.

En outre, il y a bien sûr le CICR (Comité international de la Croix-Rouge), la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et le Croissant-Rouge afghan qui sont impliqués dans des programmes de réhabilitation et de développement, en plus d’un ensemble de questions liées à la protection, conformément au mandat du CICR pour la Convention de Genève.

Photo par DVIDSHUB (Creative Commons)