Mission humanitaire rémunérée

Pour les professionnels qui travaillent déjà en entreprise, il est parfois difficile d’abandonner sa rémunération pour s’engager dans une mission humanitaire. Présentation des options de missions qui s’offrent à vous.

Même si ses qualifications peuvent être utiles dans des zones en difficultés, l’aspect financier peut constituer un frein à l’élan humanitaire. Ceux-là peuvent s’inscrire et participer à ce qu’on appelle une mission humanitaire rémunérée.

De plus en plus d’organismes humanitaires sont à la recherche de personnel, plus ou moins qualifié, afin de contribuer à des actions de solidarité internationale. On distingue généralement les bénévoles qui partent pour des missions ponctuelles et temporaires (urgence, etc.) et reçoivent éventuellement une simple allocation de subsistance, le reste des frais étant à leur charge ; et les volontaires qui sont recrutés sur la base d’une rémunération.

On appelle rémunération la contrepartie financière versée par une entreprise ou un particulier à un individu pour services rendus. Cela peut être un salaire régulier ou un montant ponctuel dans le cadre d’un programme humanitaire.

Les missions humanitaires sont de deux ordres principalement lorsqu’on les classe selon la rémunération. Il existe les missions humanitaires bénévoles et les missions humanitaires rémunérées. Les missions humanitaires bénévoles sont la catégorie de ceux qui veulent s’engager volontairement, sans rémunération, sans aucune obligation non plus, mais qui travaillent régulièrement ou à temps partiel dans les associations humanitaires locales ou à l’étranger.




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Les programmes humanitaires rémunérés

Dans le second cas de volontaires humanitaires, c’est-à-dire les volontaires pour des missions humanitaires rémunérés, il existe aussi deux catégories de rémunération :

  • Les volontaires qui ne sont pas salariés, mais qui perçoivent des indemnités diverses pour subvenir à leurs besoins fondamentaux. Le plus souvent, ce sont des volontaires qui ne sont pas spécialisés, c’est-à-dire qui n’ont pas une formation professionnelle qu’ils peuvent faire valoir lors de la mission humanitaire. Cependant, ils ont la fougue humanitaire et peuvent servir efficacement.
  • La seconde catégorie est celle des personnes spécialisées, qui travaillent dans la santé, l’enseignement, l’agriculture, l’art… Ces spécialistes humanitaires sont recrutés par des associations humanitaires pour servir dans des régions en difficulté où l’aide humanitaire à besoin de personnes spécialisées et qualifiées.

Il faut aussi des volontaires sur le terrain pour se charger de la distribution des dons humanitaires

Volontariat international rémunéré

Le volontariat international (VI) est une activité à plein temps qui bénéficie d’un statut public permettant de protéger le volontaire engagé dans une mission professionnelle à l’étranger. La durée de la mission varie entre 6 et 24 mois, à accomplir auprès d’un seul organisme, et concerne toute personne française ou européenne âgée entre 18 et 28 ans. La mission peut être effectuée pour un organisme français, soit en entreprise (VIE) soit en administration (VIA), comme elle peut être effectuée pour une administration publique locale ou une organisation internationale.

Métiers humanitaires rémunérés

Contrairement à une idée reçue, il n’y a pas que le secteur médical qui est visé dans le secteur humanitaire. Pratiquement tous les domaines de compétences sont sollicités, qu’il s’agisse de la gestion, de l’hydraulique, de la formation, de l’enseignement, du marketing, du BTP, des télécommunications, du tourisme, de l’informatique, du droit, de la recherche scientifique, ou même de l’animation culturelle, le candidat au VI trouvera toujours une offre correspondant à son domaine ou à sa spécialité. Il incombe toutefois au candidat d’effectuer des recherches afin de dénicher la mission qui lui convient.

« La distribution d’eau potable est un enjeu majeur »

Le montant de la rémunération humanitaire

Pour ceux qui partent en missions humanitaires rémunérées, ils sont comme des fonctionnaires normaux à la différence que leur travail est dans l’humanitaire. Les paies ne sont souvent pas à la mesure de leurs compétences, mais ils reçoivent le nécessaire pour ne pas être inquiétés par le besoin. En Afrique, il existe des associations humanitaires qui donnent des rémunérations, mais rares sont les institutions qui financent vraiment ce type d’initiative à cause du coût souvent très élevé. À tous ceux qui désirent aller à l’aventure humanitaire et qui ont des compétences à faire valoir, ils peuvent se renseigner sur les besoins et s’ils y répondent, ils peuvent envoyer leur CV.

Une indemnité mensuelle peut être versée au candidat, comprenant une partie fixe de l’ordre de 660€ et une partie variable dépendant du niveau de vie du pays où se déroule la mission. L’avantage principal de cette rémunération forfaitaire est qu’elle est exonérée d’impôt et autres charges sociales, à quelques exceptions près, et surtout qu’elle inclut une couverture sociale (assurance, frais médicaux, rapatriement, etc.) aussi bien en France qu’à l’étranger.

« Vous pourrez également travailler dans la construction et la mise en place de camps de réfugiés. »

Préparatifs et formalités pour partir en humanitaire rémunéré

Dans le cadre d’une mission VIE, c’est l’entreprise qui dépose le dossier d’affectation auprès de l’Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance). Il faudrait auparavant qu’elle soit agréée par une commission ad hoc. Pour ce qui est de la mission VIA, c’est soit le Ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE), soit la Direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE), selon le cas, qui s’occupent des formalités, depuis le recrutement jusqu’au suivi administratif. Le candidat devra bien entendu obtenir un visa auprès de l’ambassade du pays concerné, et s’enquérir notamment des conditions de logement avant de partir.

Tous ceux qui ont tenté l’expérience humanitaire témoignent avoir appris beaucoup de leurs expériences et le recommandent vivement à tous ceux qui y pensent.

« L’aide médicale d’urgence pour les réfugiés fournit de nombreux emplois. »

Photos dans l’ordre :
Croix-Rouge française à Paris (Creative Commons)
Julien Harneis (4 photos) (Creative Commons)